Dans son manteau rouge et blanc, sur un
traîneau porté par le vent, il descendra par la cheminée...
Mais... Est-ce que ça c'est toujours passé comme ça ??? Le
manteau rouge, le traîneau et tout le tralala ??? Allumons les guirlandes sur le mythe du Père Noël...
Depuis quand existe-t-il ? A vrai
dire, le Père Noël ,tel que nous le connaissons tous, n'existe pas
depuis très très longtemps. Mais pour que tout soit claire,
commençons l'histoire par le première page et parlons de Noël.
Noël existe depuis bien longtemps. A
l'antiquité, il symbolisait la fête du solstice d'hiver, quand les
journées commençaient à redevenir plus longue et que le soleil
renaissait. Quand Jules César réforma le calendrier, le solstice
d'hiver tomba le 25 décembre ! La fête païenne du solstice
d'hiver, qui était importante pour la population, évidemment
n'était pas du tout porté dans le cœur de l’Église catholique.
Chaque histoire a ses péripéties. En 354, le pape Libère décida
donc de fixer la date de la naissance de Jésus au 25 décembre. Et
Bingo, en pleins de le mille, les populations commencèrent peu à
peu a oublier la fête du soleil et ne fêtèrent plus que la
naissance du Christ.
Mais la légende de Saint-Nicolas est arrivé,
sans se presser... sept cent ans après. Cet évêque, qui vécu au
IIIe siècle près de la Turquie avait les cheville enflée de
qualités. Généreux, par sa bonté il fit de nombreux miracles :
D'après une légende, il aurait aidé trois sœurs qui étaient trop
pauvres pour se constituer une dot. Une première nuit, il grimpa
donc sur le toit de leur maison pour jeter par la cheminée une
bourse d'or. Il fit de même une deuxième nuit, puis une troisième
où cette fois la bourse tomba dans une chaussette qui était en
train de sécher au-dessus du foyer. La deuxième légende, plus
connu en Europe, raconte qu'il aurait sauvé trois petits enfants (
Il devait vouer une passion particulière pour le chiffre
« trois »...) d'un horrible boucher qui les avait coupé
en petits morceaux. Le saint-Nicolas mourut le 6 décembre et c'est
depuis ce jour qu'en Europe, en particulier dans les pays Germanique,
nous fêtons la saint-Nicolas et qu'il est devenu le saint patron des
petits enfants. Représenté de différentes couleurs, il parcourt
les pays sur son âne, donne des bonbons et des cadeaux aux enfants
sages pendant qu'il laisse le père fouettard, son fidèle acolyte,
s'occuper des enfants polissons.
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Ça ne vous rappelles pas vaguement
quelqu'un ? Soyons patient, vous n'avez pas encore tout vu.
Au XIXe siècle, les hollandais,
cherchant à faire fortune aux États-Unis emmenèrent avec eux la
légende du «Sinterclaes» ( Saint-Nicolas) qui deviendra par
déformation le fameux « Santa Claus » américain. En
1863, plus précisément le 3 janvier, un pasteur américain né en
Allemagne, Clement Moore, publia dans le
journal new-yorkais Harper's Weekly sont très célèbre poème
«A visit from St Nicholas», mieux connu depuis sous le nom de «The
night before Christmas».
A
Visit From Saint Nicholas
'Twas the night before Christmas, when all through the house
Not a creature was stirring, --not even a mouse;
The stockings were hung by the chimney with care,
In hopes that St. Nicholas soon would be there.
The children were nestled all snug in their beds,
While visions of sugar-plums danced in their heads;
And mamma in her 'kerchief, and I in my cap,
Had just settled down for a long winter's nap,
When out on the lawn there arose such a clatter,
I sprang from the bed to see what was the matter.
Away to the window I flew like a flash,
Tore open the shutters and threw up the sash.
The moon on the breast of the new-fallen snow
Gave the lustre of mid-day to objects below,
When, what to my wondering eyes should appear,
But a miniature sleigh, and eight tiny reindeer,
With a little old driver, so lively and quick,
I knew in a moment it must be St. Nick.
More rapid than eagles his coursers they came,
And he whistled, and shouted, and called them by name;
"Now, DASHER! now, DANCER! now, PRANCER and VIXEN!
On, COMET! on CUPID! on, DONDER and BLITZEN!
To the top of the porch! to the top of the wall!
Now dash away! dash away! dash away all!"
As dry leaves that before the wild hurricane fly,
When they meet with an obstacle, mount to the sky,
So up to the house-top the coursers they flew,
With the sleigh full of toys, and St. Nicholas too.
And then, in a twinkling, I heard on the roof
The prancing and pawing of each little hoof.
As I drew in my hand, and was turning around,
Down the chimney St. Nicholas came with a bound.
He was dressed all in fur, from his head to his foot,
And his clothes were all tarnished with ashes and soot;
A bundle of toys he had flung on his back,
And he looked like a peddler just opening his pack.
His eyes -- how they twinkled! his dimples how merry!
His cheeks were like roses, his nose like a cherry!
His droll little mouth was drawn up like a bow,
And the beard of his chin was as white as the snow;
The stump of a pipe he held tight in his teeth,
And the smoke it encircled his head like a wreath;
He had a broad face and a little round belly,
That shook, when he laughed like a bowlful of jelly.
He was chubby and plump, a right jolly old elf,
And I laughed when I saw him, in spite of myself;
A wink of his eye and a twist of his head,
Soon gave me to know I had nothing to dread;
He spoke not a word, but went straight to his work,
And filled all the stockings; then turned with a jerk,
And laying his finger aside of his nose,
And giving a nod, up the chimney he rose;
He sprang to his sleigh, to his team gave a whistle,
And away they all flew like the down of a thistle.
But I heard him exclaim, ere he drove out of sight,
"HAPPY CHRISTMAS TO ALL, AND TO ALL A GOOD-NIGHT." |
Une visite de saint Nicolas
La nuit de Noël, dans toute la maison,
Nul être ne bougeait, pas même une souris ;
Les chaussettes pendaient, près de la cheminée,
Espérant la venue du bon Saint Nicolas ;
Les enfants se nichaient au creux des lits douillets,
Des rêves de bonbons dansaient dans leurs esprits ;
Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet,
Préparions nos cerveaux au long sommeil d'hiver,
Quand de notre pelouse monta un tel fracas
Que je sautai du lit voir ce qui se passait,
Volant à la fenêtre, aussi prompt que l'éclair,
Repoussant les volets, relevant le châssis.
La lune qui jouait sur la neige récente
Donnait à chaque objet le lustre de midi,
Quand à mes yeux ravis, devinez qui parut,
Un tout petit traîneau, huit rennes minuscules.
Un petit vieux gaillard les menait prestement,
Je reconnus saint Nick dès le premier moment.
Plus rapides que l'aigle bondissaient ses coursiers,
Il sifflait et criait, interpellant chacun :
Allez, Fougueux ! Danseur ! allez, Fringant ! Rusé !
Comète ! Cupidon ! vite, Elégant ! Éclair !
Sautez en haut du porche ! Et vite en haut du mur !
Galopez, galopez ! Filez à toute allure !
Comme les feuilles mortes que chasse l'ouragan
Rencontrant un obstacle, remontent vers le ciel,
En haut de la maison bondissaient les coursiers,
Leur traîneau plein de jouets, entraînant Nicolas.
Alors, en un éclair, j'entendis sur le toit
Piaffer allègrement chaque petit sabot.
Quand je rentrai la tête pour me retourner
Je vis saint Nick bondir hors de la cheminée.
Revêtu de fourrure de la tête aux pieds,
Son habit tout couvert de cendres et de suie,
Et un ballot de jouets jeté sur son épaule,
C'était un camelot prêt à ouvrir son sac.
Ses yeux, comme ils brillaient ! Ses pommettes joyeuses
Ses joues au teint fleuri et son nez en cerise !
Sa drôle de petite bouche tendue comme un arc,
La barbe à son menton, aussi blanche que neige ;
Il tenait une pipe serrée entre ses lèvres
Un cercle de fumée auréolait son front ;
Il avait large tête et petit ventre rond,
Qui tremblait à son rire, comme un bol de gelée.
Joufflu, dodu, tel un joyeux lutin :
Je ne pus m'empêcher de rire en le voyant ;
En un petit clin d'œil et un signe de tête,
Il m'assura bientôt que je ne craignais rien.
Sans prononcer un mot, il se mit à la tâche,
Et remplit tous les bas, puis se tourna soudain,
Un doigt le long du nez, pour un petit salut,
Avant de remonter dedans la cheminée.
Il reprit son traîneau, siffla son attelage,
Et tous s'évaporèrent, tels duvets d'un chardon,
Mais je l'entendis bien crier en s'éloignant :
JOYEUX NOËL À TOUS, ET À TOUS BONNE NUIT !
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Et PAF ! De la même manière que
« Sinterclaes » devint « Santa Claus », le
saint-Nicolas devint le Père Noël ! Le mythe commença :
En 1885, on précisa que l'homme vient
non pas du ciel, mais du Pôle Nord, où il dispose d'une usine à
jouets.
En 1931, Coca-Cola intervient enfin (
vous vous y attendiez, n'est-ce pas ? ) ! N'arrivant pas
vendre leur savoureux sodas en hiver, l'entreprise Américaine
demanda à l'illustrateur Haddon
Sundblom de trouver une mascotte qui fera le buzz dans leur prochaine
publicité. Sundblom choisit Santa Claus et l'habilla des couleurs de
la marque : Rouge et blanc.
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Il faudra
attendre la fin de la Seconde guerre mondiale pour que le Père Noël
débarque brusquement dans nos foyers Européens. Notre pays succombe
rapidement aux bonnes grosses joues rouges et à la gentillesse
dégagé par le personnage, qui importa avec lui des traditions qui
était jusque là peu ou pas connu, comme le sapin richement décoré,
le papier cadeau, les cartes de vœux, et les cadeaux bien plus
onéreux que la traditionnelle orange de Noël !
Malheureusement,
le petit papa noël ne fut pas très bien accueillit par la religion
catholique... D'après elle, l'image du père Noël faisait de
l'ombre au Christ, les sapins de noël remplacerait bientôt les
crèches dans les écoles... Pour illustrer leur propos, l’Église
catholique organisa une fête plutôt sympa à Dijon le 23 décembre
1951 : On brûla le père noël sur un bûcher devant la
cathédrale de la ville, comme si notre bonhomme vêtu de rouge était
un sorcier ou une sorcière … Autant vous dire que l'année
là, ce fut difficile pour lui de distribué des cadeaux par
millier ! Mais malgré, l'épisode du bûcher, quoi que l'on
puisse dire, le Père Noël brûlera à jamais dans nos cœurs !